Avant de commencer le récit de cette partie de notre voyage, il faut que je vous livre un secret, je compte sur vous pour ne pas le propager sur internet.
Stéphane s'est mis à la prestidigitation, il est tellement fort que son dernier tour consiste à faire disparaître une centaine de chevaux sous un simple morceau de tissus de quelques centimètres, vous allez comprendre...
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C’est dimanche, et c’est notre première journée sur la Corse. Le ferry crache son lot de motos habituel à cette époque. C’est Pascal qui mène le convoi, car il les connait parfaitement ces routes de Corse pour les avoir arpentées plusieurs fois en voiture ou à moto.
Les premiers tours de roue en Sardaigne sont décevants, le
paysage après Santa Teresa Gallura est assez
désertique et nous n'apercevons pas la mer que nous longeons pourtant sur notre
droite et même si le temps est beau un vent violent vient nous refroidir et
déstabiliser nos motos.
Le Bandit 1200 se remet à fumer et le moteur semble
s'étouffer. A l'évidence c'est un problème de carburation, après un rapide coup
d’œil à la mécanique nous ne discernons pas l'origine du problème et à
l'évidence il faut démonter, mais sous sommes dimanche et la ville la plus
proche semble être Sasarri distante d'environ 180 kms. Nous reprenons la route,
mais avec de plus en plus de difficultés la panne semble s'empirer et le pauvre
Stéphane se retrouve au guidon d'une simple mobylette roulant à une vitesse maxi
de 50 km/h.
Le groupe se sépare, une partie rejoint le camping
pour y préparer la nuit et je reste seul avec Stéphane. La suite est un
calvaire, la moto perd de plus en plus de puissance et il nous faut passer à la
pompe régulièrement (3 pleins en 80 kms). Nous décidons de stopper et d'appeler
l'assurance pour organiser un remorquage vers Sasarri où la moto pourra être
prise en charge par un dépanneur. Je quitte Stéphane à la suite de sa prise en
charge par un camion de dépannage et je rejoins le reste du groupe au camping pour monter la toile de tente dans la nuit, car il est pratiquement 23
h.
Ce n'est que le lendemain que nous apprendrons
l'origine de la panne après démontage de la carburation par le réparateur moto
qui découvre un chiffon dans la boîte à air.
Stéphane avait rangé ce chiffon sous la selle et la
dépression à l'aspiration a fait le reste, le chiffon a été entraîné dans la
boîte à air bouchant ainsi toute arrivée d'air aux
carburateurs.
Voici comment quelques centimètres d'étoffe ont pu
provoquer autant de désagréments et contraindre le début de notre
voyage.
La suite dans "L'étape 3 le récit" ...